Cette situation a plusieurs inconvénients :
- en amont,pour les fabriquants d'interfaces : pour pouvoir mettre
sur le marché une nouvelle interface, en plus des problèmes
de construction électronique, ils doivent aussi réaliser
les logiciels capables d'exploiter cette interface, ce qui renchérit
le prix de l'ensemble.
- en aval, pour les utilisateurs, puisqu'ils sont prisonniers de leur
système de mesure : ils ne peuvent pas exploiter des logiciels intéressants,
mais fonctionnant avec une autre interface que la leur.
- pour les enseignants, qui doivent faire des travaux pratiques avec
du matériel hétérogène, donc des logiciels
différents, ce qui rend les explications au groupe d'étudiants
très complexes...
On peut faire la comparaison avec les imprimantes : elles sont très variées dans leur techniques d'impression (à aiguilles, à jet d'encre, à laser...), dans leurs performances (couleur ou non, nombre de points par pouces, polices téléchargeables...), et dans leurs prix. Pourtant, les logiciels de traitement de texte peuvent les utiliser, grâce à de petits fichiers spécifiques
Est-il possible d'utiliser ce principe pour les interfaces de mesures, c'est à dire de créer de petits fichiers, caractéristiques des interfaces, et qui permettraient à un programme principal d'utiliser ces interfaces de mesure, même si celles-ci n'avaient pas été prévues initialement ? En allant plus loin, est-il possible d'écrire des programmes d'expérimentation assistée par ordinateur sans se soucier des détails de la prise de mesure ?
La réponse apportée par ce texte est OUI, et la réalisation
de ces pilotes peut être assez simple. Cet article ne concerne que
les pilotes exécutables pour MS-DOS ; pour MS-Windows, une autre
solution élégante est l'emploi de librairies à liaisons
dynamiques (DLL)